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Le colloque Islam contre islam 2004

Le colloque « Islam contre islam » 30/01/2004 Paris

Mohamed Karim Labidi

Le colloque « Islam contre islam » organisé par l’association AIME a été de ces évènements qui font date. Le 30 octobre 2004, pour la première fois en France, ont été réunis douze intervenants, dont dix issus de pays soumis à l’islam, pour enfin donner la parole à cette majorité silencieuse qui ne se réclame pas de l’islam. Comme on n’est pas nécessairement musulman parce qu’on naît dans un pays maghrébin, arabe ou dans certaines parties de l’Asie, les orateurs ont exprimé avec force leur refus de céder devant le fascisme vert. C’est ainsi qu’on a pu entendre Younes Shaikh, condamné à mort pour blasphème au Pakistan en 2001 (atheisme.org avait diffusé l’information dès le 21 août 2001 et régulièrement suivi l’évolution de son procès).

Younes Shaikh a été libéré après trois ans de captivité et est actuellement réfugié en Europe. Alors qu’il pourrait se contenter de vivre caché sans s’exposer, Younes Shaikh a choisi de parler haut et fort. Son verdict, sans appel, fut donné excellemment dans la dernière phrase de son intervention : « l’islam est un crime contre l’humanité. »

Le pakistanais Ibn Warraq confirma, par sa présence, que le courage était le dénominateur commun de ce colloque unique. Jamais en France n’avait été organisée une réunion où put être clamée haut et fort la non appartenance à l’islam d’individus nés sous cette chape de plomb.

Ibn Warraq est le célèbre auteur de Pourquoi je ne suis pas musulman, un brillant réquisitoire contre l’islam. En se référant au texte du Coran et des Hadith, Ibn Warraq a dénoncé les exhortations au meurtre proférées par l’islam contre les apostats et les exécutions qui y sont relatées. La distinction entre islam et islamisme n’a aucun fondement.

La force du colloque fut de permettre aux sans-voix d’alerter sur la nocivité du discours de l’islam politique, manipulateur et oppresseur des femmes.

Comme elle l’avait déjà fait lors de la réunion laïque du 5 février 2004 organisé par la Coordination Laïque et Féministe pour une loi contre les signes religieux à l’école, Azar Majedi (Iran) a conquis l’auditoire en attaquant l’islam politique.

Son propos fut clair et sans ambiguïté : « Il faut fermer les écoles confessionnelles. » Houzan Mahmoud (Irak) lança un vibrant appel au secours pour la société irakienne qui, après avoir subi la dictature de Saddam Hussein, est désormais soumise aux diktats de l’islam. Les femmes en sont les premières victimes.

Fatemolla Badrul H. Mahmud (Bangladesh) a insisté à son tour sur le danger de l’islam politique, issu d’un pays qui sombre de plus en plus dans le fanatisme musulman. Fort de son expérience personnelle, Karim Labidi (Tunisie) a développé l’insidieuse stratégie des fanatiques poseurs de bombes à savoir la Takia, la ruse qui permet de tromper l’ennemi.

Quand on a la connaissance de l’ampleur du danger montrée par les conférenciers, le propos ne souffre d’aucune hésitation ou timidité et Kébir Jbil et Nadia Amiri ont réservé leurs flèches contre les soutiens serviles de l’islam politique. Kébir Jbil a revendiqué avec force le droit de ne pas être classifié comme musulman en vertu de son patronyme et a dénoncé l’existence du Conseil Français du Culte Musulman. Nadia Amiri a mis son verbe de qualité au service de la laïcité sans oublier de rappeler avec justesse la persistance de nombreuses discriminations.

Même constat et revendication chez Tewfil Allal qui a plaidé pour une vraie laïcité, en France comme au Maghreb. Caroline Fourest a dévoilé le fond de la pensée de frère Tariq Ramadan et, pour ma part, j’ai plaidé pour le droit à la libre critique des religions.

Cette rencontre exceptionnelle a permis de mettre en avant ceux-là mêmes qui souffrent de l’islam dans leur quotidien. Persécutés, chassés de leurs pays, leur présence impose le respect. On attend avec impatience les accusations d’islamophobie que des islamogauchistes bien-pensants et couards ne manqueront pas, sinon de proférer, du moins de ressasser au plus profond d’eux-mêmes.

D’un avis unanime, il faut saluer le courage et la détermination de Samia Labidi, présidente de l’association organisatrice. C’est d’ailleurs avec beaucoup d’émotion qu’on a pu remarquer la brève visite de Taslima Nasreen, venue saluer avec simplicité ses collègues de combat. Jamais la parole n’avait été donnée avec autant de liberté pour se défaire de l’oppression islamique. Mais cette excellente initiative a aussi excédé les fanatiques : le site internet de l’AIME a été complètement détruit dans la nuit qui a précédé le colloque.

L’ensemble des contributions des intervenants au colloque (à lire avec la version 6.0 d’Acrobat Reader dont le téléchargement est gratuit)

Le texte de mon intervention : Pour le droit à la libre critique des religions

2 novembre 2004

Prochoix N31 Revue

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Leaving Islam Ibn Warraq 2003

Leaving Islam Ibn Warraq 2003

Leaving Islam : Apostates Speak Out est un livre de 2003, écrit et édité par Ibn Warraq, qui étudie et documente les cas d’apostasie dans l’islam. Il contient également une collection d’essais d’ex-musulmans racontant leur propre expérience en quittant la religion islamique

Leaving Islam: Apostates Speak Out

Ibn Warraq Leaving Islam 2003

Un cauchemar en Tunisie Leaving Islam Ibn Warraq

Quand Ibn Warraq m’a demandé de contribuer à une anthologie de témoignages d’anciens musulmans, j’ai décidé de parler pour la première fois du fardeau que la religion impose aux esprits et aux actions à l’aube du troisième millénaire.

En tant que femme, j’ai expérimenté de première main et à fond l’emprise de la religion. Comme pour toutes les jeunes filles d’origine arabo-musulmane, l’Islam a été transfusé dans mon sang dès ma naissance lorsque les premiers mots qui ont été chuchotés dans les oreilles, et dans mon esprit, ont été: « Il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu et Muhammad est son prophète, «la fameuse profession de foi qui nous permet de devenir musulmans. Dans le cas présent, c’était une condamnation, sans avertissement et sans appel, à être musulman. L’enfant est le dernier concerné par ce baptême forcé.

Peu à peu, il est devenu clair que cette profession de foi n’avait de sens que sous un seul angle, celui des hommes. J’ai grandi dans un environnement traditionnel: les femmes à l’intérieur et les hommes à l’extérieur.

J’ai eu la chance de naître dans un milieu plutôt tolérant, qui ne faisait que du bout des lèvres à l’islam. Ainsi, les prières étaient confinées aux jours des fêtes religieuses. Le ramadan était l’excuse pour manger dix fois plus et mieux, l’aumône pour montrer que vous étiez généreux, pèlerinage à la Mecque pour se purifier à jamais de la totalité de ses péchés.

Dans cette atmosphère, régie à l’intérieur de la maison par les femmes et à l’extérieur par les hommes, j’ai remarqué l’importance croissante de l’univers féminin se développant parallèlement à celui du masculin, qui perdait du terrain sans en avoir conscience.

En fait, la Tunisie s’est avérée être le pays arabo-musulman le plus favorable à l’émancipation des femmes, grâce au président laïque Habib Bourguiba, qui a constamment lutté contre les archaïsmes des institutions de l’époque. Les femmes tunisiennes ont toujours été privilégiées, jusqu’à présent, contrairement à leurs sœurs du reste du monde islamique.

Le double standard moral des hommes dans la société tunisienne est flagrant et honteux. Le mâle tunisien présente une personnalité ouverte et moderne à l’extérieur, au contact du monde civilisé, et absolument le contraire à l’intérieur de sa famille, où il doit préserver son image et sa domination presque bestiale. Le passage de l’un à l’autre se fait mécaniquement, comme si les hommes étaient enfoncés dans ce comportement dès la naissance.

De l’ensemble du dogme du permis et de l’interdit, qui mêle le trivial et l’important, l’homme est capable de cueillir et de choisir selon ses besoins et ses intérêts sans se soucier de la sanction divine, comme l’abus d’alcool, qui coule comme de l’eau. les soirées exclusivement masculines. D’autre part, une femme doit s’appliquer à ce dogme dans les moindres détails; le laxisme est à sens unique et l’impasse est réservée à la femelle de l’espèce.

Dans une société où il est interdit aux femmes d’occuper des postes de pouvoir ou d’importance, sous prétexte que ses émotions dominent sa raison, sa tâche principale consiste à engendrer et à élever des enfants.

Dans une société où la femme n’hérite que de la moitié de celle d’un homme, où son témoignage devant un tribunal vaut la moitié de celui d’un homme, où un homme est autorisé à battre une femme lorsqu’elle s’écarte du comportement habituel à l’égard de son mari, c’est très difficile pour une femme de se frayer un chemin et de réaliser son plein potentiel.

Mon premier contact avec l’Islam était de type traditionnel sans la moindre connaissance des textes originaux. Je suis allé à l’école coranique dès l’âge de trois ans sans comprendre l’objectif de ce détour obligatoire avant de rejoindre le jardin d’enfants.

Mes souvenirs sont pleins d’impressions vives de personnalités féminines fortes et omniprésentes au cœur de ma famille, malgré les apparences contraires. Ma grand-mère maternelle, Omi Zohra, et ma mère, Ouasilla, étaient de véritables rebelles contre cette injustice à laquelle il leur était difficile de donner un nom.

En fait, les deux femmes de ma vie ont tout fait pour que leurs enfants ne soient pas soumis aux mêmes peines. Ma mère et, exceptionnellement, mon père avaient tout fait pour que leurs filles reçoivent la même éducation que les garçons sans la moindre discrimination.

C’est pour cette raison que j’ai pu poursuivre mes études primaires et secondaires sans trop de difficultés. Entre tradition, islam et culture tunisienne de la vieille ville de Tunis, on peut voir la présence ignorante mais légère de la religion, qui ne teinte qu’en fonction du besoin la vie des Tunisiens qui savent l’adapter pour satisfaire leurs envies.

En d’autres termes, c’est plutôt la tradition qui a façonné l’Islam comme il l’entend et non l’inverse. C’est l’obscurantisme qui a noirci la soi-disant lumière de la religion et non l’inverse;

J’ai quitté le vieux quartier de Tunis avec ses souvenirs amers et doux, dominés par sa tradition et son islam caché, qui n’était présent que pour conforter et rendre crédibles des habitudes profondément gravées dans le cœur et l’esprit des hommes de l’époque. Dans la ville d’Ariana, dans la banlieue de Tunis, nous avons décidé de commencer une nouvelle vie, pleine d’espoir et de promesses.

Mes parents se sont installés dans une villa moderne qui se voulait le berceau de l’ouverture sur l’extérieur et de la tolérance. Ma mère était satisfaite de la réussite de ses enfants, ses filles en particulier, dans leurs études. En fait, une de ses filles est entrée à l’université pour poursuivre ses recherches scientifiques supérieures.

Un avenir brillant et indépendant lui souriait contrairement à ce que sa mère avait vécu et souffert. Sauf que le début du succès constituait en même temps le début de l’échec; c’était une épée à double tranchant qui apparaissait à l’horizon….

Leaving Islam: Apostates Speak Out
by Ibn Warraq, Prometheus Books, 2003,

Comment on fabrique un terroriste? 2001

Comment on fabrique un terroriste.

Jeune Afrique est un hebdomadaire panafricain, édité à Paris et publié par le Groupe Jeune Afrique. Chaque semaine, le magazine propose une couverture de l’actualité africaine et internationale ainsi que des pistes de réflexion sur les enjeux politiques et économiques du continent.

Jeune Afrique est le premier magazine panafricain par sa diffusion et son audience, et constitue, depuis sa création à Tunis en 1960, l’hebdomadaire international de référence en Afrique francophone. Il est également le premier magazine d’actualité français à l’export.

Mohamed Karim Labidi

Islamisme. Un jeune Tunisien s’est trouvé embrigade dans un réseau iranien. Revenu de chimères, il a livré son témoignage.

Comment on fabrique un terroriste. Par Ridha Kéfi,  Jeune Afrique l’intelligent 2001

De 1999 a 2011 débutera une politique d’union entre tous les pays islamique, alors que se poursuivre la déstabilisation de l’occident par des frapes internes et externes…

Jeune Afrique l’intelligent

Comment on fabrique un terroriste 2001 01

Jeune Afrique l'intelligent

Comment on fabrique un terroriste 2001 02

Jeune Afrique l'intelligent

Comment on fabrique un terroriste 2001 03

Jeune Afrique l'intelligent

Comment on fabrique un terroriste 2001 04

Lire Magazine Littéraire 1997

Lire Magazine Littéraire, article a paru en octobre 1997

Lire est un mensuel éclectique qui couvre tous les types de littérature : populaire, française, étrangère, poésie, science-fiction, philosophie, idées, romance…à travers un large choix de critiques mais aussi de dossiers et d’enquêtes sur des écrivains, des éditeurs ou des faits de société liés au livre.

Il a remporté le Prix du Meilleur magazine culturel de l’année en 2007.

La rédaction du magazine Lire établit chaque mois de décembre le palmarès des Meilleurs livres de l’année (romans, documents et essais).

Article sur Mohamed Karim Labidi a paru dans le  Lire Magazine Littéraire 1997 en octobre 1997 sous le nom : karim, mon frère: ex-intégriste et terroriste

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Lire Magazine Littéraire 05

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